Prise de parole : comment « pitcher » ?

Le pitch est à la mode ! Je veux dire : le pitch en prise de parole. À l’origine, le terme – anglais – signifie « lancer » ou « projeter » et il est surtout utilisé dans le monde du golf pour parler d’un type de coup court et précis. D’où l’illustration en regard de cet article.

Court, précis et dynamique : l’image me va bien. Elle correspond à ce que je recommande pour le pitch en tant que coach en prise de parole.

Si le terme de « pitch » est aussi utilisé dans le cinéma, dans la pub et dans le marketing, c’est en communication orale qu’il se généralise actuellement. Tout simplement parce que de plus en plus de dirigeants, de managers, d’experts, se retrouvent à devoir prendre la parole face à des publics divers mais toujours exigeants.

En effet, entretiens d’embauche, présentations d’entreprise, présentations de projet, levées de fonds, réponses à appels d’offre : les situations ne manquent pas dans lesquelles il s’agit désormais de « pitcher » selon la terminologie convenue.  Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce mot à la mode ?

Qu’est-ce qu’un pitch en prise de parole ?

Le pitch est une prise de parole qui doit nécessairement faire mouche, marquer positivement son public, avec l’idée de l’emporter. Emporter le job, le go pour le projet, le marché, le business. Voire même le prochain partenaire de vie puisqu’on parle désormais de pitch dating, nouveau venu après le speed dating. Il ne s’agit plus de faire vite, lors d’un entretien, mais de faire mouche et ce glissement sémantique me paraît tout à fait révélateur de notre époque.

Pour faire mouche, la première clé est d’accrocher son public d’entrée de jeu. Il faut arriver avec « quelque chose » d’intéressant, qui provoque la curiosité, qui attire l’attention, qui signe la singularité. Personne n’a envie d’écouter quelqu’un qui déroule des banalités, qui enfonce des portes ouvertes, qui brasse du vent. Et pourtant, combien de prises de parole démarrent avec des poncifs, des choses déjà sues, déjà entendues, déjà rebattues… Ecoutez attentivement et vous le constaterez par vous-même. Et dites vous que ce n’est pas une fatalité : on peut faire autrement, on peut pitcher !

Les caractéristiques d’un pitch

Le pitch est une prise de risque et c’est pour cela qu’il est difficile à mettre en place. Une prise de risque très relative par rapport à beaucoup d’autres situations de l’existence mais tout de même : le pitch oblige à choisir pour mettre en avant, mettre en visibilité. À ce titre, il n’est ni un résumé, ni une synthèse. Il est même l’anti-synthèse, au sens où il est le contraire d’un rassemblement d’éléments pour en faire un ensemble. À l’opposé, le pitch va chercher dans un ensemble ce qui mérite d’être isolé, pointé, mis en lumière.

Ce nécessaire choix est difficile pour la plupart d’entre nous, ligotés que nous sommes à notre culture qui nous a appris à en rajouter plutôt qu’à en enlever. Rajouter de la data, rajouter des informations, avec la crainte que, sans cela, l’auditoire ne comprenne pas. Or c’est tout le contraire. C’est l’accumulation de datas qui brouille la réception : trop d’infos tuent l’info, selon la formule bien connue et très juste.

Alors, puisqu’il faut choisir, quoi et comment choisir ? Là est LA question et c’est tout l’art du pitch que de faire émerger un élément du « paysage » pour ne construire le récit qu’avec cet élément-là. Comme on choisirait, dans une photo, un détail qui parle pour l’ensemble et sur lequel on augmenterait encore le zoom pour mieux voir.

            Pitch et storytelling

Car le pitch donne à voir. Il est une illustration, un exemple. Le meilleur ami du pitch est le storytelling, qui, comme son nom l’indique, suppose d’en passer par une histoire pour capter l’attention, captiver, l’emporter. Attention, il ne s’agit pas de raconter n’importe quoi mais seulement ce qui révèle, met en lumière, met en exergue. Et j’ajoute : au plus près de la vérité des faits, dans cette dimension très concrète du récit qu’il m’apparaît si importante de souligner à chaque fois.

Nul besoin d’inventer et surtout pas, n’est-ce pas, de mentir !  Tous, vous faites tant de choses formidables, chacun dans sa position, dans sa fonction, dans son métier. Mais, la plupart du temps, vous ne savez pas le raconter, mettre des mots dessus. Ce qui me frappe depuis toutes ces années d’accompagnement à la prise de parole, c’est l’écart abyssal entre la qualité des personnes que je coache et le récit de ce qu’elles font, de leurs expertises, de leurs compétences : une vraie difficulté culturelle à la mise en mots.

Car savoir ne suppose d’aucune manière « savoir dire ». Ce sont deux choses tout à fait distinctes. Le « savoir dire » reste insuffisamment enseigné alors même qu’il devient de plus en plus demandé. Le pitch, comme la natation, est une compétence qui s’acquiert et qui, comme la natation, peut se révéler fort utile en certaines occasion…

Alors, si vous en avez assez de vous sentir embarrassé lors de vos interventions orales, si vous voulez gagner en impact et en aisance, je peux vous aider à pitcher. Nous pouvons en parler ensemble, si vous le souhaitez, en me contactant ici.

Et pour tous, à bientôt pour la suite !

Sophie

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Le cabinet Sophie Backer Conseil accompagne dirigeants, managers et élus sur leurs prises de parole en public, en visioconférence ou face aux médias : la construction du message, la posture, la voix.
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