Dans son recueil de nouvelles Aucun souvenir assez solide* le formidable auteur Alain Damasio décrit un monde dans lequel les langues ont été rachetées par des multinationales. Les paroles ont été vidées de sens. Les êtres humains portent des noms de marques ce qui permet à leurs géniteurs de percevoir des royalties… Le héros, Sony, tombe amoureux de Loréal, jeune femme qui présente à ses yeux une qualité précieuse : « (…) elle habite ses mots ».

Du fait de mon expérience professionnelle, je peux affirmer, à l’instar de ce Sony-là, qu’« habiter ses mots » est en effet chose rare. Trop souvent, les bouches parlent toutes seules, mues par les conventions ou pressées par les émotions.

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