Comment faire du storytelling ?

Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous faisons tous du storytelling lorsque nous racontons un événement de la « vraie vie ». Notre récit est alors naturellement très visuel, très concret, accompagné de gestes et parfois d’imitations sonores : il est vivant et, de ce fait, l’auditoire s’en trouve captivé.

Recourir au storytelling en communication consiste à appliquer ce principe narratif à des situations formelles de prise de parole. En effet, dans ces situations, nous restons le plus souvent très conceptuels et/ou techniques. Cela est dû à notre culture, habituellement très littéraire et abstraite.

Pour rendre le récit impactant, et donc construire une prise de parole en mode storytelling, il s’agit d’identifier quelles sont les illustrations – les « stories » – pertinentes à développer selon l’auditoire et le contexte de la prise de parole. En effet, tout ne mérite pas « story ».

La Méthode du Losange est là pour aider à cette construction narrative, exigeante et pourtant accessible à tous. La méthode contient les outils nécessaires à produire un storytelling efficace qui consiste à « braquer le projecteur » du récit au bon endroit et à aller « jusqu’à l’image ».

Deux options sont possibles : soit les « coups de projecteurs » sont posés à différents endroits du récit. Soit l’une de ces illustrations constitue l’accroche et irrigue ensuite l’ensemble de la prise de parole. C’est très efficace à condition 1) de ne pas se tromper de « story », 2) de raccrocher la « story » à l’intention voulue par l’orateur. En effet, ce style narratif est tellement puissant que l’auditoire peut repartir avec la « story » mais sans plus du tout se souvenir de ce qu’elle est supposée illustrer.

Comment faire du storytelling ?
la dimension visuelle du récit

Le concept du « less is more » en prise de parole


Le storytelling en appelle au concept du « less is more » rapporté au domaine de l’expression orale. Cette notion, inventée au début du XXème siècle en architecture puis développée dans les arts plastiques, est aujourd’hui très utilisée en communication.

Ce « less is more » consiste à considérer que la partie a valeur pour le tout ; autrement dit, l’illustration – la « story » – a force d’exemple. Sa dimension très visuelle – imagée, vivante – donne sa force au récit et permet à l’orateur de gagner considérablement en impact.