Le média-training de crise consiste, comme son nom l’indique, à s’entraîner à répondre aux médias dans l’urgence d’une communication de crise.

En effet, la prise de parole face aux médias par temps de crise est de loin l’exercice de prise de parole le plus délicat : la pression est forte, le temps est compté et les propos engagent fortement celui qui les énonce dans un contexte qui lui est, par nature, défavorable. Les risques de bad buzz sont considérablement accrus.

Rien à voir avec les aimables interviews sur certaines chaînes de télévision qui reçoivent régulièrement des dirigeants pour prendre des nouvelles de la santé de leur entreprise, de ses succès, de ses ambitions futures. Quand la crise est là, le ton change et la personne interviewée doit pouvoir tenir face aux assauts de ses détracteurs.

Suivant l’adage : « qui peut le plus peut le moins » les techniques acquises lors de séances de média-training de crise sont utilement transposables à toutes les situations de prise de parole, en interne ou face à des publics semi-externes comme les fournisseurs, les parties prenantes, les clients. En effet, lors d’une crise, les détracteurs se trouvent partout, y compris dans l’écosystème de proximité où l’on bénéficie pourtant, par temps calme, d’un capital sympathie. Le média-training de crise est donc un investissement rentable à fois en temps et en argent.

Comment se passe un média-training de crise ?

L’élément clé d’un média-training de crise est l’entraînement. Pour qui n’a jamais mis les pieds dans un studio de radio ou sur un plateau de télévision, le décor peut constituer, par lui-même, une source de stress. C’est forcément impressionnant. D’où l’intérêt d’avoir pu démystifier l’environnement médiatique et ses codes par temps calme.

Pour cela, la première étape est l’entraînement « à blanc ». Il consiste en une boucle expériencielle : construction des éléments de langage, simulations d’interview au plus près du réel, débriefes des vidéos tournées et analyse de l’impact de l’interviewé : évaluation des risques de bad buzz et identification des reprises médias possibles – petites phrases sorties du contexte.

Les simulations d’interviews peuvent se faire face une caméra type camescope. Elles peuvent aussi se dérouler dans un « vrai » studio télé pour s’entraîner « au plus près du réel ».

Une deuxième étape de l’entraînement peut consister à se faire identifier par les journalistes comme un interlocuteur intéressant sur le secteur d’activité du porte-parole sans attendre la crise. Cela suppose de mettre en place une stratégie de communication aux médias. Celle-ci permet de roder les messages clés de l’entreprise, de comprendre les sujets d’intérêt des journalistes : bref, de professionnaliser sa prise de parole face aux médias.

Autant d’acquis très utiles au moment où la crise éclate et où le dirigeant est occupé à beaucoup d’autres choses que « simplement » à ses prises de parole, pourtant indispensables.

Préserver sa réputation

Intrinsèquement la crise dégrade la réputation d’une entreprise et donc de ses dirigeants. Dans ce contexte, les prises de parole sont à la fois très attendues et très critiquées. Le média-training de crise permet de préserver sa réputation en gardant la maîtrise de ses propos quelles que soient les circonstances.

Comment préserver sa réputation en cas de crise médiatique ?

C’est tout l’objet de cette interview. Je suis interrogée par Philippe Sejalon qui dirige The INGAGE Institute, un organisme de formation à distance pour les dirigeants du secteur de l’assurance.
(vidéo en anglais avec sous-titres en français)

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